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[caption id="attachment_3084" align="alignleft" width="200"]wsop2013 wsop2013[/caption]

Un tournoi live peut être très long. Chaque journée de compétition dure plus ou moins huit heures et, pour atteindre la table finale, il faut jouer au minimum trois jours. La moindre erreur peut être fatale. La fatigue, un manque de concentration ou encore un problème d’égo peuvent ruiner plusieurs jours d’efforts en un instant. « Mais pourquoi j’ai fait ça ? Qu’est-ce qu’il m’a pris ? » Nous sommes tous passés par là…

« Le succès ne consiste pas à jamais faire d’erreur mais à ne jamais faire la même erreur deux fois. » - Georges Bernard Shaw

Le plus difficile est de reconnaître ses erreurs et d’en tirer des leçons afin de ne pas les reproduire dans des situations similaires. Ma philosophie a toujours été de ne pas avoir peur de faire une erreur et de suivre mon instinct dans des situations compliquées, tout en prenant le risque de me tromper.

« On ne fait jamais d’erreur sans se tromper » - Jacques Prévert

Une erreur au poker, c’est parfois ne pas prendre un spot optimal, comme ne pas bluffer dans une situation favorable ou ne pas défendre sa blinde avec des connecteurs assortis contre un adversaire faible et une profondeur suffisante.

Afin d’éviter la perte de contrôle de nos émotions, il existe des solutions :

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- s’entrainer dans des parties amicales à garder une poker faceexemplaire, à miser toujours de la même manière et se tenir toujours dans une position confortable ;

- apprendre à se connaître, savoir si on est capable de tenir physiquement un gros bluff, déceler ses éventuels tells et les cacher à travers une écharpe, des lunettes de soleil.

- prendre son temps sur chaque décision, une durée identique à chaque fois, même lorsque celles-ci  peuvent paraitre facile.

Les cinq points sur lesquels réfléchir lors de chaque décision

1. Le niveau des blindes et des antes, ainsi que la profondeur effective des joueurs impliqués dans la main

Entre les mains, comptez précisément le tapis de vos adversaires, afin de faciliter vos prises de décision. En live, l’erreur d’évaluation du tapis adverse est monnaie courante. N’hésitez jamais à demander à un joueur de mettre ses jetons de grosse valeur en avant. Le croupier doit faire respecter cette règle. Ce point est essentiel afin de réaliser les suivants.

2. La (les) main(s) que nos adversaires représentent

Plus de facteurs seront pris en compte et plus notre lecture sera précise, mais également difficile vu que des contradictions peuvent se présenter. Essayez de vous focaliser sur les facteurs que vous maîtrisez le mieux, et utiliser les autres en cas de décision compliquée.

Les facteurs déterminants :

A. Le style de jeu de notre adversaire : est-il loose-aggro (il joue toutes les mains agressivement), loose-passif (c’est une calling station), serré-agressif (un style très répandu chez les Américains) ou encore serré-passif (une serrure) ?

B. Le schéma de mise des adversaires (appelé betting pattern) au cours des différents tours d’enchères. Il faut pouvoir analyser les patterns adverses selon le type de joueurs (cf A.). Quand un très bon joueur choisit une ligne où il ne représente pas grand-chose, il a souvent du jeu et inversement pour un joueur mauvais.

C. La taille des mises adverses, qui permettent de comprendre ce qu’il a voulu accomplir par le choix du montant.

D. L’analyse des signes physiques : des pieds au front, il est possible de trouver des indices pour définir notre lecture.

E. L’analyse de l’état d’esprit de notre adversaire, ce qui nécessite de l’empathie et une analyse de la psychologie adverse.

L’observation de l’historique des coups joués a un rôle essentiel pour évaluer les mains adverses. Par exemple, si vous aviez constaté que votre adversaire parlait pendant une main à l’issue de laquelle il a montré un jeu béton et qu’il ne parle plus lors d’une main future, vous pouvez en déduire qu’il bluff .

3. La (les) main(s) que nous représentons

Ce point est souvent oublié, il est pourtant d’une grande importance. Les informations données sur notre main sont essentielles dans la prise de nos décisions. Si on représente le jeu max et qu’on se fait relancer, c’est qu’on fait sans doute face au vrai jeu max en face… L’idéal est de ne pas représenter la main qu’on détient. Par exemple, si vous représentez un jeu concret alors que vous avez un tirage, vous pourrez bluffer si vous ne touchez pas et vous pourrez induire un bluff ou prendre un maximum de jetons si votre tirage rentre.

4. Le plan sur les prochaines streets

Grâce à tous les points précédents, vous pourrez établir un plan pour la suite de la main, selon le type de carte qui sortira. Il vous faut prévoir sur quelles cartes vous allez valoriser votre main, celles sur lesquelles vous allez bluffer ou encore check-raise. Vous ne devez jamais respecter votre plan à la lettre car vous devez réévaluer votre décision en permanence. Néanmoins, prévoir est essentiel.

5. L’action précise

Il nous fait choisir l’option la plus optimale parmi les différentes options : check, call, miser ou relancer. La prise de décision trouvera sa réponse sur la base des quatre points expliqués ci-dessus. Si vous misez ou relancez, le taille de votre mise a une grande importance, et le montant optimal n’est jamais facile à trouver. Si vous êtes en valorisation, il faut choisir un montant juste au-dessus du montant que votre adversaire est prêt à payer. En général, sur des tableaux sans tirage, une petite mise d’un tiers du pot est souvent suffisante, et plus le tableau est riche, plus il faut miser cher, jusqu’à trois quarts du pot.

J’espère que mon approche vous aidera à vous engager plus sereinement sur vos prochains tournois live. Comme on a dit !

Tag(s) : #@KitBul, #Philosophons !, #tournoi live
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